Verplaine
Nichée entre de vastes champs dorés et les premières pentes des collines du Talgorr, Verplaine est une cité paisible, baignée d’une lumière douce qui lui vaut son nom. Les plaines environnantes, couvertes de blé et de lavande, ondulent comme une mer d’or sous le vent.
Description
Les bâtisses, toutes de pierre claire et aux toits de chaume, dégagent une harmonie rare. Verplaine n’a ni les ambitions martiales de Rocheterre, ni la grandeur marchande de Caurbeval — mais elle possède la beauté tranquille des lieux bénis par le temps. On dit que le vent y favorise la croissance du blé, et que la persévérance des anciens fait de la terre de Verplaine la plus noble et la plus fertile de tout l’Empire.
Verplaine est le grenier de blé de l’Empire. La plupart des habitants sont agriculteurs, fermiers ou manient la terre d’une manière ou d’une autre. Les autres sont artisans : brasseurs, meuniers, boulangers, herboristes ou éleveurs. La population n’est pas riche, mais la nourriture qu’on y trouve dépasse toute autre richesse. Toute la journée, on peut voir les travailleurs s’activer dans les champs, même lorsque le vent d’hiver balaie les plaines. L’air y sent le foin, la farine chaude et parfois la basse-cour.
C’est aussi à Verplaine qu’on élève une des meilleures races de bœufs de tout le continent : les bœufs-ventre-lourds, prisés pour leur chair tendre et leurs saucisses renommées. Chaque année, un grand rassemblement d’éleveurs se tient à Verplaine pour échanger bétail, bêtes reproductrices et recettes anciennes. La ville est également célèbre pour sa formidable miche de pain, que l’on dit servie sur la table de l’Empereur lui-même.
Les maisons sont modestes mais solides, souvent construites côte à côte. Elles sont faites de la pierre claire extraite des falaises proches, et leurs toits de chaume proviennent directement des récoltes locales. La cité s’est développée autour d’une large place, aujourd’hui appelée Place des Grains, là où, dit-on, Helran et Miraine, deux colons venus d’Eauclaire, s’établirent les premiers il y a bien longtemps.
Tous les trois jours, un grand marché anime la place : les pêcheurs d’Eauclaire viennent y vendre leur prise du jour, les brasseurs et vignerons présentent leurs dernières bouteilles, et les aubergistes lorgnent sur les produits les plus savoureux pour remplir leurs celliers. L’air y résonne de rires, d’accents venus de tout le Talgorr et du tintement des pièces échangées.
Enfin, chaque année, Verplaine célèbre la Fête des Moissons, un immense festival où se mêlent musique, artisanat et processions. Sous les prières adressées à la déesse Haulenor, les habitants implorent des cieux cléments et des récoltes abondantes. C’est un moment de joie pure, où la terre, les dieux et les hommes se retrouvent en harmonie — comme aux premiers jours du monde.
Politique
Verplaine est administrée par la bourgmestre Agnès de Fontval, une noble issue d’une ancienne lignée du Talgorr. Elle siège au Manoir des Vents, une bâtisse surélevée dominant les plaines. Sous sa gouvernance, Verplaine reste neutre dans les affaires militaires de comtés et sert souvent de terrain diplomatique pour les traités entre cités externes au Talgorr. Les envoyés d’Eauclaire et de Caurbeval s’y retrouvent pour négocier à l’abri des intrigues de cour.
Le pouvoir est partagé avec des agriculteurs, herboristes et éleveurs — un conseil du peuple respecté — ce qui fait de Verplaine une ville du bon sens et de la terre, où les ambitions de gloire cèdent la place à la sagesse du quotidien.
Points d’intérêts
Les Auberges
L’Onde d’Or : auberge réputée pour ses chambres aux draps de lin fin et sa terrasse donnant sur la rivière Savel. On y raconte volontiers les légendes locales, notamment celle de la “Brume du Val”, esprit gardien des moissons.
La Halte du Chariot Gris : plus modeste, mais fréquentée par les marchands et voyageurs. Sa tenancière, Mira, a la réputation de tout savoir de ce qui entre et sort de la ville.
Les Tavernes
Le Goret Couronné : une taverne joyeuse où se retrouvent fermiers et soldats en repos. Les soirs de fête, on y joue du luth et on y danse jusqu’à l’aube.
Le Vent Tordu : établissement discret, à la frontière du respectable et du louche. Certains disent qu’on y échange des cargaisons de Nolguite à prix d’or…
Les Commerces
Verplaine vit du commerce de ses plantes médicinales et de son blé doré. Les herboristes de la ville sont renommés dans tout le Talgorr, en particulier Maître Orlien, dont les onguents sont exportés jusqu’à Karad. Les orfèvres travaillent également un métal clair appelé fer de lune, rare et prisé pour les armes bénies.
Espaces publics
La Place des Grains : vaste place circulaire où se tient le marché chaque fin de semaine. C’est là que se dressent les statues des fondateurs de Verplaine : Helran et Miraine, les “époux de la plaine”.
Le Jardin des Échos : un ancien amphithéâtre transformé en jardin public, où les bardes viennent jouer et tester l’acoustique parfaite des pierres. Certains prétendent qu’en y chuchotant un vœu au crépuscule, les vents du Talgorr l’emportent jusqu’aux dieux.
Moyens de transport
Routes pavées vers Eauclaire à l'Est, vers Karad au Sud, et vers Clairebourg au Nord,
Chariots postaux hebdomadaires pour le transport de marchandises et de courrier.
Une petite plateforme d’aéronefs, installée par la Guilde des Explorateurs, permet parfois l’arrivée de dirigeables légers — bien que ces voyages soient rares et coûteux.
Autres
Le Sanctuaire de Verlune, un temple ancien dédié à Haulenor, où de nombreux voyageurs viennent déposer des offrandes avant de repartir.
